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samedi 10 août 2019

Le retour du prince



Le retour du prince


Vincent Martigny en débat à l'Agora La Marsa sur son livre ''Le retour du prince''

Rania Barrak : le chant du cygne de la démocratie libérale
Vincent Martigny, Politologue, professeur de science politique à l’Université de Nice et à l’École polytechnique. Journaliste dans l’hebdomadaire le 1, et producteur de l’émission politique L’atelier du pouvoir sur France Culture (2014-2017).

Auteur de Dire la France. Culture(s) et identités nationales 1981-1995, Presses de Sciences Po, Paris, 2016. Vincent Martigny a été l'invité de Dîwân Tûnis (Cycle de rencontres-débats), ce mardi 9 juillet à l’Agora, pour débattre avec Rania Barrak au sujet de l’apparition de son dernier livre, Le retour du prince (Flammarion, 2019).

Le retour du prince marque la résurgence d’une figure que l’on croyait évanouie, qui est celle du prince tel que l’a définie Machiavel. Le prince est dans sa pensée un acteur politique qui gouverne seul, sans contrepouvoirs, et dont le principal enjeu est de parvenir, puis de se maintenir au pouvoir.

Alors que les demandes de participation citoyennes sont de plus en plus fortes dans les démocraties contemporaines, on assiste aujourd’hui à la résurgence d’hommes forts qui prétendent régler tous les problèmes d’un monde de plus en plus complexe.

On pourrait penser que ce phénomène n’est pas nouveau : la politique en démocratie était déjà dominée hier par Margaret Thatcher, Ronald Reagan ou François Mitterrand. Mais cette permanence de l’incarnation est en trompe l’œil : en réalité, ce processus s’est accéléré et a changé de nature.

Les dirigeants démocratiques d’hier devaient tenir compte des partis qui les avaient portés au pouvoir, des médias qui les observaient, et des organisations collectives issues de la société civile comme les syndicats qui contrôlaient leur pouvoir. En outre, ils concevaient la politique comme une activité tenant de l’action collective, dont l’objet était de transformer le réel, parfois sous l’influence d’idéologies.

L’un des idées principales du livre est que la distinction entre démocrates libéraux et populistes autoritaires est excessive. Cela ne signifie pas que Trump et Macron pensent la même chose ou gouvernent de la même manière. Le populisme est la conséquence d’une crise politique aggravée de la démocratie, et il est un symptôme plus accentué de la déréliction de la culture démocratique.

Il n’en reste pas moins que les dirigeants des démocraties libérales comme Obama ou Macron et les populistes autoritaires comme Trump ou Salvini partagent plus de traits communs qu’on ne l’imagine dans leur manière de gouverner :

solitude dans l’exercice du pouvoir qui confine à l’ivresse, volonté de mettre à distance, voire de contrôler ou de critiquer la presse, fantasme d’omniscience et d’omnipotence renforcé par un culte de la personnalité par des courtisans aux ordres, incapacité à accepter les formes de contestations démocratiques qui contrebalancent leur autorité

Le retour du prince est le produit d’une triple déresponsabilisation. La première, c’est celle des dirigeants eux-mêmes, pris d’un vertige de toute-puissance, entourés de conseillers dociles, de ministres de second rang, de parlements fantômes, de médias décrédibilisés, et qui gouvernent seuls dans un tête-à-tête avec l’opinion publique.

Persuadés qu’ils portent le seul récit possible, ignorant ouvertement l’opposition et le rôle que celle-ci peut jouer dans une démocratie fonctionnelle, ils planent comme Icare au firmament d’un pouvoir qui les dessèche.

La seconde déresponsabilisation est celle des médias, qui plutôt que d’expliquer un monde de plus en plus compliqué, ont choisi la personnalisation. Il est en effet plus facile de s’attacher aux petites phrases et aux polémiques montées en épingle que d’analyser des politiques publiques complexes que les journalistes ne font plus eux-mêmes l’effort de comprendre.

Par un mélange de conformisme, de paresse intellectuelle et de sentiment que les citoyens ne sont pas en mesure de comprendre une réalité embrouillée, ils ont choisi d’entrer dans une approche strictement narrative et non plus analytique de l’actualité, axée sur la personnalisation, insistant sur les faits et gestes des personnages que sont devenus les dirigeants.

La troisième est la nôtre, en tant que citoyens. L’ascendant croissant qu’ont pris les dirigeants sur l’univers politique depuis une ou deux décennies tient avant tout à notre irresponsabilité collective et à notre désengagement de la vie démocratique.

Les citoyens ne sont pas seulement les victimes de l’obsession des chefs, ils en sont également en partie responsables. Il est plus facile de s’identifier, puis de blâmer des dirigeants pour leur incapacité à gérer des problèmes dont nous ne voulons pas entendre parler ni gérer nous-mêmes.

La fascination collective pour la figure du prince tient au fait qu’il est plus facile de désigner des idoles et des coupables plutôt que de nous questionner sur nos propres devoirs vis-à-vis de la collectivité.

Le fantasme du consensus est l’une des manifestations de notre immaturité démocratique collective, qu’il vienne des soutiens du président de la République qui pensent les « réformes » indispensables comme dénuées d’alternatives, comme de ceux qui pensent représenter le « vrai peuple » au sein des gilets jaunes par exemple, alors qu’ils n’en représentent qu’une fraction.

La démocratie est « un régime dans lequel les conflits sont ouverts et en outre négociables » disait Paul Ricœur, l’un des maîtres à penser d’Emmanuel Macron.

Il semble parfois l’avoir oublié dans sa pratique du pouvoir, et les citoyens aussi.

Propos recueillis par Rania Barrak

jeudi 8 août 2019

سأساند بكل ما أوتيت من قوّة كلّ من يفتح ملف الجهاز السرّي لحركة النهضة

سأساند بكل ما أوتيت من قوّة كلّ من يفتح ملف الجهاز السرّي لحركة النهضة

mardi 6 août 2019

إرتباك الإخوانجية يأذن بقرب إنتهائهم


إرتباك الإخوانجية يأذن بقرب إنتهائهم


ترشح مورو و الغنوشي يعكسان إرتباك الإخوانجية و شدّة المعركة القادمة
الغرب يشترط من أحزاب المـــوالاة الولاء و الجماهريّة أو الإنسحــــــــاب
سبر الأراء والبلديات يثبتان تــــراجع الإخوانجية فهم الآن في إمتحان البقاء

mercredi 31 juillet 2019

إذا أردنا أن نجد غير الصّادقين في البرلمان

إذا أردنا أن نجد غير الصّادقين في البرلمان

" لن تجدوا غير الصّادقين في خدمة البلاد والشّعب.." لن يحدث هذا إلا إذا كان هناك:

* قانون يعوّض بعد أن يجرّم من يقدم على السياحة الحزبية 

* و الرفع الآلي للحصانة البرلمانية على كل نائب ظهرت عليه علامات الثراء الفجئي

 تحديد سقف لتولي هذه المسؤولية 

*و السماح للناخبين بسحب الثقة من كل نائب تخلى عن وعوده الإنتخابية و تعويضه 

هكذا تصبح السلطة فعلا بيد الشعب ماهوشي شعار للإستهلاك و الضحك على الذقون

mardi 30 juillet 2019

الخونة و العملاء و المجرمين يبقون أعمالهم سريّة





الخونة و العملاء و المجرمين يبقون أعمالهم سريّة


الوطد الموحد و من لفّ لفّهم يتحاشون الحديث في هذا الموضوع و إن تحدّثوا و أتقرأ تعليقاهم تتذكر بشيوخ الكذب كحبيب اللوز و محمد بن سالم و نورالدين البحيري ....

و تجد النفي بليس بالضرورة أو غيرها من أدوات النفي تسبق تحليلهم

و السؤال المطروح اليوم بإلحاح من هم مؤسسي حزب الشافعي المعمّد كذبا و بعتانا بإسم "الجبهة الشعبية"؟

فهل هناك عاقل يصدق أن مؤسسي حزب و من المفروض أن يكونوا حاملي مشروع يبقون في السرّية و لا نعلم عن ماضيهم و لا حاضرهم و لا مشروعم أي شيء خاصة بعد أزمة

حسب رأيي إما يكونون من البوليس السياسي أو من مليشيا الشاهد

و في كل الأحوال لهم في ماضيهم و حاضرهم ما يخجلهم و ما يفرض عليهم التخفّي و التحرك في جنح الظلام و الإبتعاد عن الأنظار و عن الإعلام

و أنا لا أستغرب من ذلك فالخونة كالخفافيش يتحركون في جنح الظلام و يخيفهم ضوء النهار

فما بالك من كان أميرهم خفّاشا من خفافيش الظلام
و فطم على ذلك من صغر سنّه



dimanche 28 juillet 2019

حمّة يعمل على أن يكون حبيب الملايين من الشعب


حمّة يعمل على أن يكون حبيب الملايين من الشعب


حسب التعليقات على ترشّح حمّة الهمّامي للرئاسة كل إناء بما فيه يرشح و لكن حسب حمة الهمامي القضية أعمق و أهم من القصورات و الملايين من الدينارات إنه فقط يبحث على أن يكون حبيب الملايين من الشعب التونسي و لكم أن تصدّقوا أو لا تصدّقوا فلكل إمرإ من دهره ما تعوّد 

هكذا هم حملة المشروع فلا تجدهم عبدة الكراسي

وما دام في بلدي الطيّب بيتعيّب فالخروج مما نحن فيه مازال يبطى شويّة


كيف تنهض أمة اجتمعت فيها كل هذه المتناقضات ؟



كيف تنهض أمة اجتمعت فيها كل هذه المتناقضات ؟


احيانا اخاف من اعمال الفكر لسوء العاقبة أو لسوء الحصيلة أو لسوء النتيجة.

وكثيرا ما أقف أمام كثير من المتناقضات مشدوها واسأل نفسي كيف لفاسد أن يقود عملية الإصلاح

وكيف لمدمر أن يقود عملية البناء والتشييد

وكيف لمتخلف أن يتولى عملية التحديث والتطوير

وكيف لظالم أن يتولى مهمة إقامة العدل

وكيف لسارق أن يتولى أمانة خزينة المال

وكيف لعميل أن توكل إليه رعاية أسرار الدولة وحمايتها.

والسؤال الاخطر كيف تنهض أمة اجتمعت فيها كل هذه المتناقضات الساحقات الماحقات وما يزال بجسدها عرق ينبض بالحياة.

حسن المحنوش