RAHOUI: QUELLE DÉCEPTION!

RAHOUI: QUELLE DÉCEPTION!

Je viens de suivre le passage de Rahoui sur El Hiwar. J'ai failli pleurer.

Le candidat de la gauche radicale en costume cravate, le look d'un trader, et le discours

d'un secrétaire général de la fédération des petites et moyennes entreprises de l'UTICA. Quelle déception!

Il commence par présenter son CV politique. Je m'attendais à ce qu'il nous rappelle les luttes de sa famille politique, un mot sur Belaid. Rien pas un mot.

Il se targue d'avoir réussi à faire passer la loi de finance. "J'ai présidé la commission financière au parlement avec succès". La belle affaire. Mais qu'est ce qui l'a pris?

A force de vouloir nous faire oublier le discours figé de Hamma, sur la pauvreté et tous les autres clichés, il est tombé dans le discours opposé. Un discours méconnaissable, qui ne le distingue pas d'un Jomaa ni d'un Chahed.

Ou est passé la flamme, la ferveur, l'envie de changer le monde, le rêve qui a accompagné sa famille et pour lequel ils ont sacrifié les plus belles années de leur vie Ils n'ont pas désespéré, ils rêvent toujours. Rahoui a oubliè tout ce qui fait la force, l'histoire de la gauche radicale.

Questionné sur sa politique diplomatique, il a balbutié, il n'a rien préparé. Une langue de bois. Pas un mot sur la cause palestinienne. Ce qu'il a dit c'est qu'il y a des fondamentaux dans les relations diplomatiques et Bourguiba a tracé le chemin. Rahoui n'a rien à proposer à part continuer la politique de Bourguiba. Quelle déception! "Je vais compter sur les experts au ministère des affaires étrangères".

Une performance désastreuse. Les mêmes clichés, l'Afrique, bla bla bla. "J'ai des amis en Afrique".

Une langue de bois comme pas possible. Quelle déception!

La cerise sur le gâteau. "Ils sont tous les mêmes, tous les autres candidats sont mes adversaires, je n'ai pas de priorité. Ils sont tous les mêmes". Il refuse de déclarer une opposition claire. Je n'ai pas de premier ou deuxième adversaire. Il refuse de dire clairement que je suis en opposition à l'islam politique.

Aucun mot sur la culture, sur l'environnement. Questionné sur sa dernière lecture. Comme prévu: Hanna Mina, c'est clair que ça fait longtemps et qu'il n'a pas lu de livres depuis longtemps. C'est malheureux.

Rappelez vous: Qui aime bien, châtie bien.

Tahar labassi